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Moyen-Âge et de la Renaissance, mais aussi le moment, Van Gogh, Cezanne, Pissarro,
norvégien Edvard Munch, les expressionnistes
allemands et scandinaves, de même que les
grands contemporains.
Depuis qu’il peint à son tour, Philippe les
observe avec une acuité accrue ; il dévore
des livres d’art, interroge les techniques,
se renseigne, de toutes les façons – et
expérimente dans un corps à corps désormais
quotidien avec ses toiles, ses couleurs et ses
pinceaux, son papier et ses crayons. Mais, je le
sais, c’est n’avoir encore rien dit (presque rien)
de sa peinture et de son dessin à lui !
J’ai connu d’abord (j’étais le seul, je crois, avec
Annabelle, son épouse trop tôt disparue) son
premier atelier, puis le second. Personne ne
devait entrer là. Philippe n’aurait supporté ni
regards indiscrets ni commentaires superficiels;
peut-être n’aurait-il pas supporté non plus
la critique: ses propres doutes lui suffisaient
amplement! Il s’agissait d’abord, pour lui, de se
forger un style, d’explorer son univers intime,
de trouver sa voix et sa voie.
Lorsque je suis entré pour la première fois dans
son atelier, j’ai découvert non sans stupeur – et
même avec effroi, par moments, je l’avoue – un
monde troublant, des tableaux ”spectaculaires”
et tourmentés. Munch était passé par là, dont
l’œuvre témoigne de ravages profonds. Mais
Philippe était déjà engagé dans sa voie à lui, à
nulle autre comparable. Une œuvre était en
train de naître!
Soutine, Rouault and all the others.
Philippe goes on questioning them. He will
later discover the Flemish primitives, the
Italians from Middle Ages and Renaissance,
and also the Norwegian Edvard Munch, the
German and Scandinavian expressionists,
plus the greats contemporaries.
From the time he paints too, Philippe
observes them with a greater acuity, he
reads avidly books of art, questions the
technics, looks for pieces of information
every time – and experiments in a daily duel
with his paintings, his colours and his paint
brushes, paper and pencils.
But – I know- it says almost nothing about his
painting and his drawing properly!
I knew– I was the only one, I think, with
Annabelle, his far too early departed wife
- that may enter his first studio, and then
the second. No one could enter in. Philippe
would have supported no intrusive look, nor
superficial commentary, maybe would not
he have supported the critic. His own doubts
were enough! For him, it was more important
to forge a style, to explore his intimate
universe, to find his way.
When I entered his studio for the first time,
I discovered with stupor - and even with
fright some times, I admit- a disturbing world,
PHILIPPE THÉLIN